James Cox: The Peacox Clock, St.Petersburg

Über diese Automatenuhr aus der Eremitage in St.Petersburg habe ich schon mehrfach berichtet, hier ein weiterer Film über sie, die zu den Hauptwerken der Automatenkunst dieser Epoche zählt:

L'âme des objets – l'horloge au paon

L'âme des objets – l'horloge au paonVous connaissez maintenant mon goût pour les objets rares et beaux qui évoquent une histoire, un savoir-faire, une tradition, et sollicitent notre imagination en convoquant dans notre raison adulte l’exquis frisson de la magie de l'inconnu et de l'incompréhensible qui illuminait nos découvertes d'enfants.C'est bien un de ces objets-ci dont il s'agit aujourd'hui, un de ces mécanismes féeriques et raffinés qui divertissaient autrefois les puissants, et dont la complexité totalement gratuite et les matériaux souvent précieux font la poésie.Offerte à la Grande Catherine par son amant le prince Potemkine, l'horloge au paon est une de ces merveilles de technique horlogère, qui témoigne aussi du goût de l'époque pour les applications absolument inutiles mais si évocatrices de ces subtils engrenages: signe d'un temps qui se pensait parfait et éternel et n'avait pas encore engagé cette course effrénée vers l'après qui sera la marque du siècle suivant, et imposera comme paradigme absolu un progrès mal compris qui nous voit actuellement foncer sans réfléchir vers un avenir incertain. Oeuvre magistrale d'un anglais, l'orfèvre et entrepreneur James Cox, l'horloge si étonnante qu'elle est de nos jours devenue l'attraction majeure du Petit Ermitage, et sert quotidiennement de mire sur une chaîne de télévision russe, est un ensemble complexe et délicat tout de verre et de cuivre doré réalisé vers 1770-1780.Dans une volière close de glaces, un arbre de métal abrite dans ses branches un coq, un hibou en cage, des écureuils et un paon majestueux. A heure dite, l'engin se met en mouvement, et un petit champignon au pied de l'arbre dévoile un cadran horaire sur lequel danse une libellule. Le hibou tourne alors la tête de tous côtés en agitant les yeux et en battant la mesure de la patte tandis que sa cage chargée de clochettes tourne comme un manège, ce qui enclenche la parade du paon qui fait la roue et la révérence en levant et baissant le cou, jusqu’à ce que ceci déclenche le hochement de tête du coq, qui se met alors à chanter… la magie cesse, l'horloge redevient inerte, et il faut attendre l'heure suivante pour que le miracle se reproduise. Alors profitez en image de ce petit morceau de temps suspendu: la vidéo nous permet de renouveler l'émerveillement de la découverte à volonté, et de remonter le temps jusqu'à l'âme enfantine et ludique du XVIIIs.Et si vous avez apprécié ce paon féérique, vous aimerez aussi sans doute l'automate que je présentais dans cet ancien épisode: La joueuse de tympanon, créée à la même époque exactement, mais pour Marie-Antoinette. C'est par là: https://www.facebook.com/fredmatiereadecouverte/videos/1395955200495048/

Gepostet von Fred Augelon Matière à découverte am Sonntag, 1. April 2018

(Thanks, Philippe Thibaut, FBautomata…)

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